LAND OF MYTH.
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 Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.

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Eden Grenswin

Eden Grenswin


Messages : 19
Date d'inscription : 25/09/2010
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MessageSujet: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. EmptySam 25 Sep - 11:06

    Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. 499244nina
    (c) cyrine
    EDEN GRENSWIN
    dix-neuf années derrière moi ♣ couturière ♣ célibataire ♣ nina dobrev

    We all know someting.
    J'aurais aimé faire du violon. J'aurais aimé ne faire plus qu'un avec cet instrument, que l'archet fasse parti de mon corps et que le son émis devienne ma bouche. Je n'ai que treize ans, mais je ne peux m'empêcher de toujours rêver d'être la princesse au violon, la princesse de la rue qui joue du matin jusqu'à la nuit, et qu'un garçon passe par là, tombe follement amoureux de moi et des sentiments que je transmets à travers les sons que je produis. Il nous emmènerait, maman et moi, dans son château et nous ne manquerons plus de rien, nous nous sentirons légères.

    « Mange, tant que c'est chaud. » s'exclame ma mère, tandis qu'elle enlève délicatement son pull et se recoiffe avec l'unique aide de ses doigts. Je ne sais pourquoi elle prononce le mot « manger » alors qu'il ne s'agit que d'un bouillon au goût infâme, boisson que je supporte depuis mon plus jeune âge, substance qui m'arrive de vomir tant son contenu me répugne. Mais maintenant, j'ai trouvé une technique: il me suffit de fermer les yeux et imaginer que je déguste une soupe à la tomate, qu'une fois j'ai goûté lorsque Maman avait encore des parents; le goût était tout simplement divin, et je ne peux l'oublier, il est encore présent sur ma langue et sur mon palais. D'ailleurs, à chaque fois que la faim me prend, je m'imagine encore à cette table, entre ma mère et ma grand-mère, dégustant chaque cuillère parce qu'on sait qu'on n'en remangera pas avant longtemps. « C'est très bon, Maman. » elle sait que je lui mens, mais nous ne faisons plus attention à ce genre de détails, nous préférons nous bercer d'illusions plutôt que de vivre dans notre désespoir. Et puis, je sais que mes quelques mots lui font tout de même plaisir.

    « Dépêche-toi de monter dans ta chambre, il est bientôt neuf heures. » Ce que je déteste, lorsqu'elle me dit ça. J'aimerais poser mes mains sur mes oreilles plutôt que subir cette phrase. Mais elle la prononce tous les soirs, elle la prononce avec tant de détachement qu'il semble que ça soit devenu un automatisme. Je déteste cette heure, elle est pour moi à présent synonyme de brisement et de vide. Pourtant, je n'en dis rien, je me contente d'admirer quelques instants ma mère: elle baisse sans délicatesse son haut afin que son décolleté soit plus prononcé tandis qu'elle ajoute du maquillage de mauvaise qualité sur ses yeux. Et j'aimerais lui dire que Maman, tu n'as pas besoin de toutes ces choses superficielles, tu es si belle au naturel, mais je m'abstiens. Alors que je m'apprête à l'embrasser car je sais que je ne la reverrai que le lendemain matin, un homme frappe sans respect et d'une force incroyable contre la porte. Apeurée, ma mère me lance un regard noir, et sans me dire un mot, me montre la direction de ma chambre à l'aide de son bras.

    Je ne sais pas si le mot « chambre » convient au lieu où je dors: en vérité, il s'agit plutôt d'un placard qui permet de loger un lit. Je la déteste, cette pièce, je la déteste au plus profond de mon âme, car je n'ai même pas de fenêtre alors que je suis effrayée par le noir. J'entends l'homme parler à ma mère, et quand un inconnu pénètre dans notre chez nous, dans notre cocon, je ne peux m'empêcher de me recroqueviller sur moi-même en fermant les yeux, en priant que tout cela soit rapidement fini. Car même si ma mère n'a jamais été très claire sur ce qu'elle faisait avec ces hommes, je sais que c'est quelque chose de mal, mais qu'elle n'a pas de choix. Il suffit de constater comment les autres personnes du village la dévisagent, lorsqu'elle ose enfin sortir.

    Le rire de l'homme est gras et puissant, il envahit toute la maison, même ma chambre, alors que je suis enfermée à clé. J'aimerais lui hurler de s'en aller, de nous laisser tranquille, mais je sais qu'il ferait du mal à Maman, il nous ferait du mal. Alors je me contente de pleurer silencieusement, car je sais que ma mère ne veut pas que les hommes sachent que je suis là. Ils sont finalement dans la chambre de ma mère, et j'entends les mots de l'homme, malheureusement je ne comprends qu'un mot sur deux: il lui crie qu'il aime les trainées dans son genre, qui ne parle pas et qui ne refuse rien. Que toutes les femmes devraient être ainsi. Tout ce que je sais c'est qu'il manque de respect à ma mère, et quelque chose se brise en moi. Sûrement parce que je me sens impuissante face à cette situation.

    Cette nuit, je ne trouve pas le sommeil, et j'ai très soif, et j'ai l'impression que tout se sèche dans ma gorge, dans mon corps. Alors pour une fois, je désobéis à maman et sors sans faire de bruits de ma chambre, pour aller chercher de l'eau. Une fois que j'en ai avalé assez, je retourne me coucher. Tout du moins j'aimerais, parce que je ne peux m'empêcher de m'arrêter devant la chambre de maman. Étrangement, elle ne l'a pas fermée: peut-être était-ce une façon pour elle de me dire que j'avais le droit de regarder, ou peut-être n'a-t-elle pas eu le temps de la fermer, tout simplement. De nature très curieuse, je ne peux m'empêcher de regarder légèrement. Et je regrette immédiatement, et j'aimerais fermer les yeux mais je n'y parviens pas, quelque chose m'y empêche.

    Il joue avec le corps de Maman, sans délicatesse, sans en prendre soin, et pourtant elle ne dit rien. Il s'attarde sur sa poitrine et j'aimerais arrêter tout ceci, j'ai ce soudain désir que tout cela n'est qu'un vilain cauchemar. Ma mère, quant à elle, a les sourcils froncés, elle semble ne plus rien ressentir, et je me demande un instant si elle n'est pas morte. Puis sa tête se tourne vers moi, et j'ai le cœur qui se serre, car j'ai peur qu'elle m'ait vue, et pourtant, son regard est dirigé vers moi et elle n'a aucune réaction. C'est comme si elle était ailleurs, si son esprit avait quitté son corps pour la nuit. Et je descelle quelques larmes roulées le long de ses joues et je me rends compte que non, elle fait semblant. Que son regard vide n'est là que pour avoir l'impression de moins souffrir.

    Je pose machinalement ma main sur ma bouche pour masquer les bruits de mes sanglots. Et quand est-ce qu'il vient, mon prince, pour nous sauver de tout ça, maman et moi?


    Need to say more things.
    ▬ Eden a toujours inspiré à la joie de vivre, elle a toujours été cette enfant aux espoirs et aux rêves plus grands qu'elle. Peut-être trop idéaliste et rêveuse, cela reste tout de même sa plus grande force. Parce que selon elle, il suffit que tu souries à la vie pour que tout soit moins difficile, tout soit plus fluide.

    ▬ La jeune femme n'a jamais reproché sa mère son « métier », et encore moins ses difficultés à subvenir à ses besoins. C'est sûr que ce n'était pas toujours facile pour les deux femmes, mais elles ont toujours su qu'elles s'aimaient mutuellement, étrangement, différemment, mais c'était tout de même de l'amour. D'ailleurs, à chaque minute qu'Eden en doutait, il suffisait pour elle d'écrire son prénom pour se rendre compte combien elle a de l'importance pour sa mère: très croyante et adorant la religion malgré son métier, elle ne pouvait qu'appeler sa fille ainsi bien qu'Eden ne soit qu'un jardin, il reste le plus merveilleux. Le plus doux, l'origine de tout.

    ▬ Son plus gros défaut, c'est de s'attacher bien trop vite aux gens. Il suffit qu'une personne lui sourit agréablement pour penser que celle-ci ne peut être que quelqu'un de bien. Elle adore la compagnie des autres, mais surtout et avant tout, les observer, boire leur parole comme un élixir, comme si elle pouvait en apprendre tellement plus sur la vie, sur ce qui l'entoure. De plus, elle a tendance à tomber bien trop vite amoureuse, il lui est même arrivé de ressentir des sentiments bien trop forts vis à vis d'un homme à qui elle n'a jamais parlé. Dégoût pour le sexe, fascination pour l'amour qu'elle n'a jamais connu, à part l'amour maternel.

    ▬ Et puis maintenant, il ne faut plus parler de sa mère. Suite à son décès, elle tente de passer à autre chose, même si elle se sent désespérément seule, même si elle aimerait avoir encore un soutien familial derrière elle, Eden préfère éviter le sujet, car c'est plus facile ainsi. Faire comme si sa mort ne la touchait pas, faire telle elle n'y pensait plus chaque jour, agir comme si elle n'imaginait pas que chaque soir elle était là près d'elle.

    ▬ Au départ elle dut faire le métier de couturière par défaut, n'ayant pas le choix, mais elle se rendit rapidement compte que c'était ce qu'elle adorait, étonnamment. Avec ses doigts de fées, créer n'importe quel vêtement la faisait rêver. Parce que c'est ce qu'elle a trouvé adoré, Eden, rêver. Imaginer une vie différente, pas forcément plus belle, mais avec une fin moins tragique. Et puis créer ses robes lui procurait une joie incroyable, peut-être étaient-elles trop bouffantes, trop impressionnantes pour la personne qu'était Eden, mais au moins elle se sentait telle une princesse. Elle avait l'impression d'être quelqu'un.

    ▬ Elle est fascinée par les mots, par la possibilité que chaque fragment puisse forme une phrase. Que l'écriture soit tant harmonieuse, que les poèmes soient si touchants. Et pourtant, elle ne sait pas écrire, ni lire mais personne ne le sait. Personne ne doit le savoir, bien trop honteuse, même si cela n'est pas vraiment rare. Seulement parce qu'elle aussi, elle aimerait avoir le pouvoir des mots.

    One the other side.
    Prénom ou Pseudo ♦ Kaellia
    Âge ♦ 18 années
    Comment avez-vous connu le forum ? Bazzart
    Commentaires ♦ J'aime beaucoup l'histoire, le forum, l'impression que ça laisse. En fait, c'est stupide, mais on s'y sent bien, une vraie petite communauté qui a l'air très agréable. J'espère que le forum va durer.



Dernière édition par Eden Grenswin le Sam 25 Sep - 13:37, édité 7 fois
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Tristan Owein

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MessageSujet: Re: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. EmptySam 25 Sep - 11:32

    Bienvenue ! Bonne chance pour ta présentation I love you
    Ton avatar est tout simplement sublime Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. 452905
    Puis bon c'est Nina quoi ♥️
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Eden Grenswin

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MessageSujet: Re: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. EmptySam 25 Sep - 11:40

Je te remercie ! I love you
Il est vrai qu'avant aujourd'hui, je n'aimais pas Nina, et puis finalement, en m'y intéressant d'avantage, j'avoue avoir trouvé des avatars vraiment sympathiques, dont celui-ci. Donc je suis assez satisfaite. Smile
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Vivianne ÓMordha

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MessageSujet: Re: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. EmptySam 25 Sep - 11:54

Bienvenue ! =)
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Eden Grenswin

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MessageSujet: Re: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. EmptySam 25 Sep - 12:03

Merci. I love you
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Eden Grenswin

Eden Grenswin


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MessageSujet: Re: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. EmptySam 25 Sep - 13:25

Je m'excuse du double post, mais il me semble que j'ai terminé. Smile
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Colptha Haverlock

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MessageSujet: Re: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. EmptySam 25 Sep - 20:40

Je valide avec plaisir I love you
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Eden Grenswin

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MessageSujet: Re: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. EmptyDim 26 Sep - 3:44

Merciii. I love you
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MessageSujet: Re: Des feuilles - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule.   Des feuilles  - Qu'on foule, - Un train - Qui roule, - La vie - S'écoule. Empty

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