camryn ♠ fear the devil (OVER)

Invité

(c) art_in_disguise @ lj
CAMRYN DENIA SAYRE
vingt-cinq ans ; chasseurs ; chasseur de prime
froide ; charismatique ; imprévisible

♣ I AM AN OUTSIDER

Invité

♣ STORY OF A LIFE TIME

« CAMRYN DENIA SAYRE ! »
Ce n’était pas la première fois, loin de là et ce ne serait pas non plus la dernière qu’elle entendait son père hurler son nom d’une telle force que chaque personne aux alentours avait du l’entendre. Peut-être avait-elle encore fait une bêtise ou alors elle n’avait pas obéi à un ordre, en fait, non. Si ce père si peu agréable aimait crier le nom de sa fille, c’était simplement pour lui rappeler que cette petite folle n’avait aucune place dans son cœur et que s’il avait décidé de la garder, ce n’était pas par charité mais plutôt par intérêt. Née d’une relation adultère entre sa mère, qui mourut en couche et un homme lambda qui n’avait jamais vraiment été identifié mais dont on se doutait qu’il était soldat, Camryn avait eu la joie et le bonheur d’être élevée par un père cocu qui devait supporter la preuve de son humiliation depuis sa naissance. Et le pire c’est que tout le monde le savait car le pauvre homme était stérile et malgré ses demandes incessantes au début de son mariage, les druides n’avaient jamais pu l’aider. Du coup, dès que la belle jeune femme eut vent de cette information aussi précieuse voir plus qu’une poignée d’or, elle ne s’était pas dérangée pour s’en servir en son intérêt, comme une revanche durement méritée. Fourbe et agile, elle avait grâce à son caractère résistée à ce traitement si peu chaleureux et s’était construite une vie, sa vie qu’elle conservait encore dans sa tête protégée des autres. Une vie qu’elle finit par mettre sur les rails le jour de ses 17 ans, jour où elle s’enfuit de chez elle après avoir été battue une nouvelle fois. S’en était trop, il était temps pour elle de partir.

_______________________________

« A quoi pensais-tu jeune garçon, que j’allais te laisser jouer avec ton petit pouvoir en toute liberté ?! Saches que les règles sont les règles et que comme malheureusement, certains, comme toi, ont décidés de les enfreindre, d’autres, comme moi, se retrouvent obligés de les appliquer et d’user de la manière forte. Ce n’était pas ton jour mais il sera inutile de demander pitié, tu n’avais qu’à y songer plus tôt. »

Sa voix était calme, posée et froide, comme à son habitude. Camryn avait bien grandi, elle n’avait plus cet air triste, celui d’une petite fille battue qui devait se soumettre à un vieux porc immonde. Elle était devenue celle à laquelle elle n’avait jamais pensé, mais celle qu’elle aimait être. Depuis longtemps, Camryn avait cohabité avec des druides et même si elle avait pu par le passé leur trouver un intérêt, elle s’était vite lassée de leur suffisance et de leur arrogance. Ils n’étaient pas différents des autres mis à part leurs petits tours de passe-passe et les voir s’en servir comme s’ils étaient des sauveurs l’avait dégoutée.

« Je ne te demanderais pas pitié car de nous deux, la sorcière c’est toi ! »

La sorcière ? Elle ? Ce pauvre garçonnet ne savait pas de quoi il parlait et de toute façon, il y avait des lois et les lois sont faites pour être respectées. Point final. C’est peu après son dégoût des druides, qui ne lui avait pas forcément fait quelque chose de mal personnellement, qu’elle avait fait connaissance de soldats qui patrouillaient en forêt. Ils l’avaient prise pour une magicienne mais avait vite compris leur erreur à la vue de la réaction de la jeune fille. L’un deux, séduisant et enjôleur, lui avait tout appris la tête sur l’oreiller et captivée, Camryn s’était reconnue dans ce discours. Elle était décidée, elle allait devenir chasseuse et pouvoir enfin arrêter de rugir d’énervement seule dans les bois.

« Moi la sorcière ? Laisse moi rire mon chéri … Et puis finalement non, je rirais plus tard, j’ai juste un boulot à finir là. »

Toujours aussi calme, avec ce petit sourire en coin, les yeux noirs de haine et ce soulagement qui commençait à arriver. Elle lui ôta la vie rapidement et sans douleur parce qu’au final, même en travaillant ainsi, on pouvait garder un minimum d’humanité. Elle nettoya la lame de son poignard et se retourna, partant du lieu témoin de son acte funeste. Un de mois, de l’argent en plus. Un bon repos allait l’attendre à présent.

♣ A QUESTION OF DETAILS