(100%) DEOSDRE ♣ take a sad song and make it better

(c) LIVEJOURNAL
WALES, DEOSDRE
24 YO ; habitante ; couturière puisqu'elle a perdu de sa noblesse après la mort de son père
manipulatrice ; discrète ; féministe ; fascinante

♣ A QUESTION OF DETAILS

- Deosdre a perdu son père, à l’âge de quinze ans. Celui-ci est mort lors d’un combat contre un chevalier. C’était un tournoi organisé en l’honneur de la fin d’année et ceci marquera à jamais la vie de la jeune femme.
- Elle est la fille d’une couturière et d’un chevalier. Elle n'a pas d'avis sur la chasse aux druides, puisqu'elle ne s'y sent pas mêlée.
- Elle est issue d’une famille noble et vit aujourd’hui avec sa mère, dans un château discret, placé dans le centre du village, son village natal.
- Elle n’a jamais voyagé et elle ressent très souvent un manque d’air. Mais elle résout ce souci en se consacrant uniquement à la chasse aux druides.


♣ I AM AN OUTSIDER
Prénom/Pseudo; Giulia, Floriane.
Âge ; Je t'en pose des questions ?
Avatar ; Amanda Seyfried.
Comment avez-vous connu LOM ; Bazzart, what else ?
Commentaires ; Magnifique, magnifique.

♣ STORY OF A LIFE TIME

La pluie avait cessé en début d’après-midi, tandis que le soleil reprenait sa place parmi les nuages étouffés. Le combat était prévu pour quinze heures mais déjà une partie de la ville s’était déplacée. J’étais assise, au devant de la scène, m’empêchant de me tortiller. J’avais quinze ans et j’étais sans doute l’une des plus belles filles du village. Aujourd’hui, mon père combattait lors de ce tournoi contre un des plus grands chevaliers du royaume. Ce n’était pas la première fois qu’un tournoi de ce type était organisé mais c’était bien la première fois que mon père y participait. J’étais anxieuse, bien que je ne veuille pas l’avouer. Olga, ma servante, était assise à mes côtés. Elle surveillait chacun de mes faits et gestes, de peur de rater un mouvement de ma part. « Alors, pourquoi me regardez-vous ainsi ? Détournez votre regard, voyons ! » Je savais que j’étais exigeante et sans pitié. Mais j’étais issue d’une des plus grandes dynasties du royaume et je me devais de me comporter comme telle, non pas que cela me déplaisait … Le tournoi devait d’ores et déjà être entamé mais, sur le sol terreux qui se devait d’être la scène, il n’y avait absolument personne. Mes cheveux blonds étaient noués autour de ma nuque en une tresse longue et magnifique. Alors, je vis mon père entrer sur la scène. Des cris parvinrent jusqu’à moi. Je remarquai alors la cohue de gens qui se formait autour de la scène. Des centaines d’habitants s’étaient déplacés jusqu’ici pour voir un des grands chevaliers mourir. Je savais l’enjeu de ce tournoi. Il n’était pas ordinaire. On ne terminait pas le combat lorsque notre concurrent tombait sur le sol. On terminait le combat lorsqu’il s’éteignait, telle la flamme d’une bougie oscillante. Ce jour était la fin pour un des grands chevaliers de Brinklow. Un homme, de grande corpulence, entra et dévisagea le public, criant à plein poumons. Ce devait être l’ennemi, que mon père combattrait en ce jour nuageux. Je restais de marbre. Mon visage se fendit en un sourire cruel. Je n’avais plus peur. J’étais à présent excitée. « Sfolth Wales combattra dans quelques minutes, ici-même contre Alwor Fields. Que le tournoi commence et que le meilleur gagne ! » s’exclama l’organisateur du tournoi. Il souriait. Il aimait ce sentiment d’adrénaline qui coulait dans ses veines, comme un sentiment de tristesse, mêlée à de l’excitation. Moi aussi, j’aimais ce sentiment. « Je suis sûr que votre père va gagner. Il semble confiant et nul ne doute de ses talents pour le combat. Une défaite serait inimaginable. Vous ne croyez pas ? » Olga me regardait, me tendant un sourire à la fois forcé et amusé. Elle était exaspérante. Elle était une servante et elle se faisait violence à me parler pour, semble-t-il, briser le silence qui existe entre nous. A quoi bon sympathiser lorsqu’il s’agit d’une pauvre servante ? Mon père, Sfolth Wales, l’avait engagée à l’époque afin de satisfaire mes besoins et ainsi me procurer un peu de compagnie puisque je devais apprendre à me conduire telle une jeune fille de bonne famille. Cela partait d’une bonne intention. Je l’avais prié d’embaucher une servante peu bavarde et souriante. Sans doute avait-il entendu seulement le dernier mot ? Devant moi, le combat continuait. Mon père tenait son épée fermement. Il la tenait de deux mains, par le manche et ne se laissait pas déstabiliser. Quant à Alwor, il agissait avec précaution, comme s’il avait prévu chacun de ses mouvements. Il avait dû s’entraîner jour et nuit pour ce combat. Sfolth Wales peinait à le battre et, malgré ses nombreux coups d’épée, il tomba sur le sol en moins de dix minutes. Ce n’était pas la fin, non. Il fallait le tuer pour que ce soit fini. « Non, c’est impossible. Pas maintenant. » murmurai-je à aucune intention particulière. Mais Olga dut le prendre pour une parole à son intention puisqu’elle me tint le bras et arbora une mine compatissante. Je la priai rapidement de lâcher mon bras et lui demandai de se tenir tranquille. Malheureusement, à peine mes paroles furent-elles prononcées que l’épée d’Alwor Fields transperça la poitrine de mon père. Je poussai un hurlement et me levai brusquement. Ma mère tenta de me faire rasseoir, mais en vain. Ses petits poignets n’avaient aucune force. Elle ne parvenait pas à me tenir en place. J’avais sans doute hérité de la puissance de mon père. « Papa, je t’en prie. Papa, tu m’entends ? Ecoute-moi, papa, on va appeler le médecin du village. Il va te donner une plante et tu seras guéri, d’accord papa ? Viens avec moi, je t’en prie. » J’avais sauté la barrière qui séparait le public de la scène et m’étais assise aux côtés de mon père. Ses paupières étaient fermées ; ses yeux éteints. Lui-même était éteint. Tout était fini, cette fois.

***

« Alors, j’ai l’honneur d’être accompagné par une si jolie demoiselle. » Le son de sa voix résonnait au sein de mon être. Sa voix était si épaisse, si grave, que ma peau semblait frissonner sous son écho. Je n’aimais pas sa façon de parler, si répulsive, si noble. Il semblait être issu d’une famille bourgeoise. Je n’en doutais pas, à vrai dire. Mais je ne le connaissais pas. J’ignorais tout de lui. Il était le fils du roi d’une région lointaine, certes. « Arrêtez vos sottises et cessez de parler d’un ton si pervers. » murmurai-je à son encontre. Ses paroles n’étaient que balivernes. Il faisait tout pour me flatter mais il n’en était rien. Croyait-il sincèrement que j’étais une fille facile et que je me laissais attendrir aussi rapidement ? Lui non plus ne connaissait rien de moi. Savait-il que mon père était mort au combat ? Savait-il que j’avais un grand frère qui ne supportait pas que l’on pose le regard sur moi ? Non, il ignorait tout de moi. Et je préférai cela à ce qu’il connaisse une partie de ma vie. Non pas que cela serait intimidant mais quelque peu gênant, tout de même. « J’ai su, au premier regard, que vous étiez complexe et excentrique. » dit-il, ses lèvres légèrement entrouvertes. Il me fixait, sans relâche. Nous marchions dans le château, sur le sol de marbre. En vérité, il m’avait invité au château, en tant que fils du roi d’une région fort lointaine dont j’ignore le nom. Je savais la chance que j’avais. A vrai dire, je ne le côtoyais que pour sa popularité et sa renommée. Même ma mère m’avait interdit de ne pas lui parler. Elle tenait trop à notre réputation. Je devais profiter de ma beauté pour hausser notre réputation, selon elle. C’était l’avenir de notre famille qui était en jeu. La famille qui se résumait à ma mère et moi. « Dois-je prendre cela pour un compliment ? » « Prenez cela comme vous le voulez mais ne doutez pas de mon amour pour vous, miss Wales. »

Hildeswinthe Amnell a écrit:

Comme elle est belle Natalie

Ho merde Giuilia comme tu gères en natalie
C'est Skynïe ici