L’aube d’un jour nouveau. Le soleil venait à peine de se lever que déjà ses rayons éclairaient avec parcimonie toute la forêt, une douce chaleur très apaisante en pleine saison d’automne. En cette heure matinale la plupart des habitants terminaient paisiblement leurs nuit, même si ce n’était pas le cas de tout le monde, certains hommes aimaient la brise fraîche flottant dans l’atmosphère en début de journée et bien pour tout vous dire c’était le cas de notre valeureux druide, Tristan. Il n’était pas du genre à faire la grâce matinée, puis comme le dit un vieux dicton, l’avenir appartient à ce qui se lève tôt, une citation qui lui allait à ravir car bon, il dormait très peu, c’était un grand profiteur de la vie, toujours en train de traficoté des trucs dans la forêt. Plusieurs villageois étaient à même de penser que cet homme était né dans le berceau de dame nature, à chaque fois qu’il attendait ça il ne pouvait s’empêcher de rigoler un bon coup, ce n’était pas parce qu’il avait de nombreuses connaissances dans le domaine de la nature que de suite fallait faire intervenir la magie. Bref, c’était loin de tout village, en pleine forêt que nous retrouvions Tristan - ou ça ? Je ne le vois pas - accroupit dans les herbes, une larme de sueur perlait déjà son visage tandis que ses paupières étaient grandes ouvertes, il semblait chercher, ou bien feinter quelque chose, mais quoi. - Je vais vous le dire, ça pèse environ de quatre à cinq kilogrammes, ce n’est pas bien grand et c’est bon rôti - Oui c’était un lapin et pas n’importe lequel, il venait régulièrement nargué notre cher druide la nuit en lui mordillant ses vêtements. Apparemment il était assez futé pour tromper sa vigilance, mais maintenant il comptait bien retrouver ce sacripant qui trouait sa garde robe avec ses dents - Tristan ne souhaite pas qu’on croit qu’il veut lancer une nouvelle mode - . Aujourd’hui il s’était une nouvelle fois levait de bons pieds, tout paraissait lui sourire, il était persuadé qu’il mettrait la main sur ce foutu rongeur !
Il était baissé pour regarder attentivement si l’animal n‘avait pas laissé une trace ou un indice pouvant l‘aider à le localiser. Il vint à passer sa main dans la terre pour analyser sa température, ainsi que sa texture et ce fut d‘un air relativement enjouer qu‘il aperçut une empreinte « Tiens tiens ! On dirait que j’ai été plus malin que toi. » Une empreinte bien dessiner sur la terre, ce fut un jeu d’enfant pour Tristan dans déduire le type d’animal, ou devrai-je dire le lagomorphe en étant la cause. Pour lui c’était une forme d‘amusement, il ne consentirait jamais à faire du mal à une pauvre créature sans défense quel qu’en serait la raison; hormis pour ce nourrir, ce qui est tout à fait normal en ses temps où la nourriture était une denrée rare. Au vu du positionnement exact de la trace il fut dans la mesure de prédire avec distinction la direction prise par l’animal. Il se rajusta de manière à être debout et commença à marcher tranquillement le long d‘un sentier, il suivait son raisonnement, le lapin aurait filé plein sud. Bien évidemment il fit preuve de prudence en essayant d’être le moins bruyant possible - manquerai plus qu’il effraie l’animal, alors que cette fois ci il touche au but - il adoptait une démarche très silencieuse, en enjambant avec précaution les brindilles - vaut mieux être trop prudent que pas assez - Cela faisait déjà une bonne heure qu‘il cherchait. Un léger soupir quitta le seuil de ses lèvres « J’ai peut-être parler un peu trop vite. » décidemment ce n’était pas de chance, même avec toutes ses compétences il ne parvenait pas à débusquer ‘la bête’.
Le sentier se rétrécissait à vue d’œil, avant de s’enfoncer davantage dans la forêt Tristan s’arrêta devant un arbre et leva sa tête pour voir s’il n’y avait pas un fruit - le pauvre n’avais pas mangé depuis hier soir, la faim commençait à se faire sentir - ce fut une aubaine pour lui, cet arbre était justement porteur de fruits bien juteux, des pommes. Il se mit sur la pointe des pieds pour être à mi-hauteur de la branche et en décrocha une, bien attendu il en sélectionna une de bonne couleur, une variante de rouge signifiant sa maturité. Il l’a croqua à pleine dent, se délectant avec passion de ce jus si sucré à la vertu dite ‘énergétique’. Une première bouchée, un deuxième, une troisième et s’en été déjà finit de la pomme, il en dégusta bien les contours pour ne laisser que de petits pépins qu’il déposa au sol et recouvrit de terre avec sa main, une façon à lui de remercier la nature pour lui avoir permis de manger ce fruit; puis d’ici quelques semaines ses pépins germeront et redonneront naissance à un nouvel arbre fruitier. Ceci étant réglé il poursuivit son épopée. Là il n’y avait plus aucun chemin, c’était de l’herbes mêlaient à des buissons et le tout surmener d’arbres centenaires. - Autant cherchait une aiguille dans une botte de foin - Ce fut au moment où le doute faillit vaincre l’esprit de Tristan qu’il perçut avec son ouïe un bruit facilement reconnaissable, le craquement d’une brindille qui venait de céder sous le poids d’un animal - ou une personne - « On dirait bien que la chance vient de tourner en ma faveur ! » Il ralentit sa démarche pour déterminer la source du bruit, apparemment ça provenait de derrière un buisson, juste devant lui. Sans plus attendre il prit son élan et se jeta dans le buisson, il passa au travers et là il réalisa qu’il venait de faire une grosse bourde, ce n’était pas un lapin mais une femme. Vu à la vitesse où il s’était élancé il ne pouvait freiné en vol et donc il la percuta et ils tombèrent tout deux au sol. « Elwen ! » Tristan était sur elle. Pendant un court instant il resta marbre, son regard fut comme envoûté par le charme irrésistible de cette femme qu‘il appréciait tant, elle faisait littéralement fondre son cœur. Enfin, il chassa ses vilaines pensées ambiguës pour reprendre ses esprits et se releva « Oups, je suis vraiment confus, désolé ! » Dit-il gêné de la tournure des évènements, il lui tendit sa main et poursuivit « Faudra que tu m’expliques comment tu fais pour être aussi rayonnante à une heure aussi matinale ! »
Elwen Winklow EWINKLOW ♣ Stand up when it's all crashing down.
Sujet: Re: chance would have it ♣ elwen Ven 24 Sep - 19:44
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Rien ne desserrera nos mains, rien n’éteindra l’éphémère. Nous forcerons, oui nous forcerons nos destins, puis nous perceront les mystères. Il y a les lois de l’empire et les trous noirs dans ma mémoire. Il y a le meilleur et puis le pire au milieu notre trajectoire. Combien tu vends ta liberté, dis, combien tu vends ta poésie ? Moi j’ai même vendu mon âme au diable, pour ton sourire. Puisque tout est aléatoire dans le chaos des univers, Puisque insoluble est la réponse et puisque déjà me manque l’air. Et qu’importe les directions jusqu’au delà de la limite. Tous les chemins mènent à tes yeux, tous les chemins mènent à la fuite.
Il était environ six heures du matin lorsqu'Elwen ouvrit les yeux. La lumière du soleil déjà bien présente éclairait faiblement les appartements de la jeune femme, qui se réveilla donc dans une chambre bien paisible. Allongée, au chaud, elle se sentait bien. A l'abri de tout, coupée de l'espace temps... Elle chérissait ces petits moments de paix. Dans quelques instants, sa suivante allait venir toquer à la porte, lui apporter son petit déjeuner, l'aider à s'habiller... La journée allait commencer, et comme toutes les autres, être anormalement longue. Si le temps lui paraissait si souvent s'écouler à une vitesse délibérément lente, c'était sans aucun doute dû au fait qu'elle ne faisait rien qui lui plaisait en 24h. Elle se devait d'être là, au réceptions, auprès de son futur mari, et voilà. Elle aurait donné cher pour passer juste une journée de liberté. Sans rien de planifié, suivant simplement ses envies. Trop exigeante ? Peut être, en effet. Il allait sans dire que la futur reine, n'avait pas à se plaindre. Comparé à tellement d'autres personnes, elle était chanceuse. Extrêmement chanceuse, et elle en était consciente. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle ne faisait part de ses pensées à personne. En parlant de personne, Elwen sursauta en entendant ce toquement si familier à sa porte. A n'en pas douter, c'était Danaé. Avec souplesse, la jeune femme sortie de son cocon et alla ouvrir la porte à sa suivante.
Elwen ne pu retenir un sourire, en voyant la mine toujours si réjouie de Danaé. Elle avait rencontré cette femme très peu de temps après son arrivé à Brinklow, et tout de suite, le courant était passé entre elles deux. Depuis, elles ne s'étaient plus quittées, et Danaé était l'une des seules personnes en qui Elwen avait une confiance aveugle. « Bonjour ! Comment tu vas aujourd'hui Dana' ? » « Ça va bien ! Et vous ma Dame ? » « Je n'aurais pas dit mieux. » Elle se sourirent. D'un pas décidé, la suivante entra alors dans les appartements de la douce Winklow, et déposa sur la table de chevet en chaine massif le plateau de victuailles qu'elle avait apporté. « Alors ma Dame, prête pour votre toilette ? » « Toujours ! » Et voilà qu'Elwen disparaissait derrière le paravent prévu pour qu'elle puisse se changer en toute intimité. « Au fait, je dois vous transmettre un message. La réception de ce matin a été annulée, vous avez donc votre matinée ma Dame. » En entendant cela, Elwen ne pu retenir un soupir de soulagement et un sourire. « Alors changement de tenue. Donne moi plutôt un pantalon et une chemise, ça sera bien plus pratique pour une petite balade en forêt. »
Au milieu de la faune et la flore de Briklow, Elwen ne s'était pas sentie aussi bien depuis un petit bout de temps. Lorsqu'elle vivait dans encore à Chambourg, elle passait la plupart de son temps dans ces sanctuaires de verdures. Rien ne lui semblait plus apaisant que la nature. Elle avançait à pas mesuré à travers le paysage, son pantalon kaki, sa chemise écru et sa ceinture brune se fondant parfaitement dans le décor. Si elle était venue ici, ce n'était pas seulement à cause de l'amour qu'elle portait à cet endroit. C'était surtout pour l'amour qu'elle portait à ses habitants, les druides. Amoureuse depuis pas mal de temps de l'un d'entre eux ; Tristan, elle considérait ce peuple comme sa véritable famille, et si elle l'avait pu, elle aurait tout laissé pour les rejoindre. Alors qu'elle se déplaçait vers le fameux campement des druides, elle fut, très rapidement, projetée au sol. Tellement rapidement en fait, qu'elle ne réalisa pas tout de suite ce qui lui arrivait. Quelqu'un lui avait juste foncé dedans et la collision avait été si violente qu'elle en était tombée par terre, entrainant "l'agresseur" dans sa chute. Reprenant ses esprits, elle eu un moment de décalage complet en voyant le visage de Tristan juste au dessus du sien. A chaque fois qu'elle le retrouvait, elle sentait cette même sensation si forte et agréable : l'amour. « Faudra que tu m’expliques comment tu fais pour être aussi rayonnante à une heure aussi matinale ! » Ni une ni deux, le jeune homme la remit sur pieds. « Tu es tout pardonné. » Elle lui sourit de bon coeur, comme les trois quarts du temps où elle était en sa compagnie en fait. « Faudra que tu m’expliques comment tu fais pour être aussi rayonnante à une heure aussi matinale ! » Et hop, un sourire de plus. Sans aucun doute, il était bel et bien la seul personne à réellement combler Elwen. Sans lui, elle ressentait toujours ce vide douloureux dans la poitrine. Heureusement, dès qu'ils se retrouvaient, tous ses tracas partaient bien loin. « Et toi faudra que tu m'explique ce que tu fais à cette heure là dans la forêt, à bondir dans les buissons. »